Pierre Vilars fête ses 108 ans dans notre résidence de Vannes : son parcours exceptionnel nous parle de tout un siècle
M. Pierre Vilars, décoré de la Légion d’Honneur et 5ème doyen de France, a fêté ses 108 ans cette semaine. Il est l’un des illustres résidents des Jardins d’Arcadie et vit dans notre résidence seniors de Vannes.
Pour célébrer ce jour, c’est avec un grand honneur et beaucoup de joie que notre résidence a organisé pour lui un déjeuner en présence de sa famille, de nos résidents et de nombreuses personnalités officielles.
Voici le portrait d’un homme respecté et honoré dont le parcours exceptionnel nous parle de tout un siècle.
Deux formations menées de front : ingénieur Arts et Métiers et officier
Né dans une famille d’industriels rouennais le 5 août 1916 à Mont Saint Aignan, Pierre Vilars suit une formation d’ingénieur des Arts et Métiers à Lille et obtient son diplôme en juin 1938.
Il mène de front ses études d’ingénieur et une préparation à l’école des officiers, dans laquelle il est admis à Poitiers en septembre 1938.
C’est dans cette école d’officier qu’il suit une formation d’équitation très stricte où seuls les meilleurs cavaliers sont retenus et à l’issue de laquelle il choisit d’être affecté au régiment d’artillerie coloniale basé à Lorient.
Photo : M. Vilars, lors de son anniversaire dans notre résidence seniors de Vannes le 6 août 2024.
Un début de vie fortement marqué par la seconde guerre mondiale
Puis la guerre survient. Pierre Vilars est un homme dont le début de la vie active a été fortement marqué par la seconde guerre mondiale.
À la déclaration de guerre, il gagne la Belgique, la Meuse et enfin Namur avec son cheval Espoir.
Viennent ensuite le Sud de la France, la défense de Lorient où il est blessé et fait prisonnier, les camps d’officier de Nuremberg et de Stuttgart en Allemagne, dont il réussit à s’échapper pour rejoindre Dakar puis le Burkina Faso. Il se rallie alors au Général de Gaulle et gagne l’Afrique du Nord en 1943. Les Allemands le recherchent, il change d’identité et prend le nom de Jean Pierre Blondel.
Il participe ensuite au débarquement sur l’Île d’Elbe, au débarquement en Provence, à la libération de Villars-sous-Ecot, puis Mulhouse et la poche de Colmar.
En juin 1945, il obtient une permission pour épouser Jacqueline Boucher, rencontrée au début de la guerre avant la bataille de Belgique, dans la région de Fourmies dans le Nord. Ils auront 5 enfants. Jacqueline est décédée il y a 16 ans.
Dix jours seulement après son mariage, il rejoint son armée à Strasbourg. Il faut ensuite passer le Rhin à Spire, atteindre la Suisse, Karlsruhe et enfin Fribourg où il restera jusqu’à la fin de la guerre.
Directeur de la célèbre usine « Bic Marine » à Vannes
Après la guerre, Pierre Vilars débute sa carrière d’ingénieur aux aciéries de Pompey, en Normandie. Il exerce, pendant les « Trente Glorieuses » de nombreuses responsabilités en tant que directeur d’usines. Il a ainsi participé à la fabrication de produits en caoutchouc et de toiles enduites destinées à de nombreuses applications (bateaux gonflables, tuyaux d’arrosage, semelles de chaussures, feuilles de plastique à usages multiples, papiers peints…).
En 1976, nouvellement arrivé à Vannes, il est contacté pour réaliser un audit pour l’usine Tabur Marine de la zone du Prat. Il y restera 6 ans en tant que directeur. En 1980, le baron Marcel Bich (l’industriel créateur du célèbre stylo Bic et du groupe homonyme) reprend l’entreprise. Le baron Bich, passionné de voile, souhaite démocratiser ce sport en plein essor à cette époque aux États-Unis, et produire dans cette usine des planches à voile à prix abordable.
C’est ainsi qu’est créée l’usine « Bic Marine », dont Pierre Vilars sera le directeur. Son objectif était de développer la fabrication des planches à voile : l’une des premières planches Bic fabriquées à Vannes doublera le Cap Horn !
Lorsque Pierre Vilars part à la retraite en 1982, l’usine a fabriqué plus de 100 000 planches à voile et un grand nombre des célèbres bateaux Tabur.
Une retraite heureuse et honorable, et le secret de sa longévité
Pierre Vilars est ensuite devenu résident des Jardins d’Arcadie où il vit une retraite heureuse.
En juin dernier, lors des cérémonies des 80 ans du Débarquement, il a participé à la commémoration de Plumelec et a été salué par le président de la République.
D’après sa famille, le secret de sa longévité tient en quelques mots : son goût pour la bonne chère, jamais de sport hormis l’équitation, une volonté de fer et un très fort caractère.
Photo ci-contre : M. Vilars, dans le cadre des commémorations des 80 ans du débarquement à Ploumenec en juin 2024, salué par le président de la République.
De nombreuses personnalités officielles présentes pour l’anniversaire de Pierre Vilars
Pour célébrer les 108 ans de Pierre Vilars, notre résidence seniors de Vannes a organisé pour lui cette semaine, un déjeuner en présence de nombreuses personnalités officielles. Nous remercions très sincèrement toutes les personnes pour leur temps et leur présence.
Avec de gauche à droite sur la photo ci-contre :
Mme Geslin, Directrice du service départemental de l’ONaCVG du Morbihan (Office National des Combattants et des Victimes de Guerre)
M. Fabien Le Guernevé, premier adjoint au maire de Vannes
M. Antoine Vilars (fils de M. Pierre Vilars et maire de Drubec (Calvados))
M. Le Général Prévost
Mme Le Hénanff, Député du Morbihan
M. Bolot, Préfet du Morbihan
Mme Hélène Bizet, directrice de la résidence seniors Les Jardins d’Arcadie de Vannes
Sources
Ce portrait a été réalisé grâce au récit que Antoine Vilars, fils de Pierre Vilars, a transmis aux équipes des Jardins d’Arcadie. Nous le remercions chaleureusement.
Informations usine Bic Marine : ouest-france.fr/bretagne/morbihan/une-planche-bic-en-moins-de-dix-minutes-5434339
Photo : M. Vilars, lors de son anniversaire dans notre résidence seniors de Vannes le 6 août 2024, entouré de sa famille.
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