3 clés pour optimiser le domicile de votre proche

54%* des seniors français pensent que leur logement est adapté à leur avancée en âge alors que seulement 6 %* de ces logements le sont vraiment. Cette réalité n’est trop souvent perçue qu’après un incident ou une chute obligeant la personne et son entourage à effectuer des travaux d’amélioration dans l’urgence. Véronique, 62 ans, n’a pas attendu l’incident pour commencer à équiper le domicile de sa mère Michèle, 84 ans, et partage avec nous son expérience.

 

“C’est en regardant une émission de décoration que nous avons abordé le sujet. Dans un premier temps c’était pour lui apporter plus de confort et moderniser un peu son intérieur. Puis, avec des recherches sur Internet, je lui ai proposé de faire quelques aménagements en plus, avec des nouveaux équipements adaptés à son âge, tout en évitant d’appuyer trop sur ce point… Elle était enchantée pour le projet et le résultat est plus que convaincant !”

 

En général, les seniors perçoivent l’étape de l’aménagement de leur domicile comme l’entrée dans le vieillissement. Un frein psychologique à dépasser lorsque l’on sait que 70% des chutes mortelles surviennent au domicile des personnes âgées. Or, il est à souligner qu’un logement adapté est une chance supplémentaire de pouvoir bien vieillir chez soi.

Les clés pour optimiser l’aménagement du domicile de votre proche et préserver son autonomie plus longtemps

 01. ANTICIPER avec les bons réflexes

  • Aborder le sujet sous l’angle du confort et de l’esthétisme
  • Susciter l’adhésion et la pleine participation de votre proche au projet

Avant de s’engager dans de grands travaux, il y a des aménagements simples et peu coûteux à faire qui peuvent améliorer la qualité de vie de votre proche :

Dégager les lieux de passage des objets encombrants tels que pots de fleurs, fils électriques…
Sécuriser la baignoire avec des barres murales et tapis antidérapants
Installer une planche de bain sur la baignoire pour entrer et sortir en position assise
Equiper les toilettes d’un réhausseur et/ou des barres murale pour se relever plus facilement
Installer des mitigeurs thermostatiques pour éviter les brûlures
Poser des caches de couleurs sur les interrupteurs afin de les rendre plus visibles
Placer une rampe secondaire dans l’escalier pour avoir un double appui
Disposer sur le nez de marches de l’escalier des bandes antidérapantes
Supprimer ou fixer les tapis avec un double adhésif et privilégier les tapis plats
Favoriser les meubles de rangements à la bonne haute
“Pour ma mère, bien qu’elle ait choisi les équipements avec moi et adhéré à l’ensemble du projet, elle a dû apprendre à se mouvoir différemment et modifier des gestes devenus automatiques au fil des années. Aujourd’hui on en rit toutes les deux, je suis très fière d’elle, mais cela n’était pas simple au début.”

 02. AMÉNAGER le domicile grâce à des travaux d’amélioration

  • Faire appel à un ergothérapeute pour une évaluation précise
  • Se renseigner sur les aides disponibles avec l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat)

Pour aller plus loin, des travaux d’amélioration sont nécessaires. Ces changements ne sont pas évidents à percevoir, c’est pourquoi le conseil d’un expert vous permettra d’évaluer avec justesse les travaux à effectuer. Par exemple, concernant la lumière, il est important d’apporter un éclairage efficace pour neutraliser les zones d’ombre. Pour ce faire, un chemin lumineux dans le domicile et des éclairages automatiques sont recommandés.

 

Les sols doivent également faire l’objet d’une attention particulière afin d’éviter le risque de glissements. Autre point soulevé, les ouvertures et les rangements doivent être faciles à manipuler, il est ainsi conseillé d’équiper le domicile de volets électriques et de rangements avec une barre d’abaissement pour tout système de penderie. Enfin, l’installation d’une douche à l’italienne et des WC près de la chambre à coucher sont indispensables pour favoriser la pleine autonomie de votre proche.

 

“Dans un second temps, j’envisage de faire appel à un professionnel du secteur pour agencer au mieux le domicile de ma mère. Je sais que nos changements apportés sont suffisants pour l’instant, mais pas sur le long terme. Pour lui permettre de rester le plus longtemps possible chez elle, j’ai vu que l’ANAH pouvait nous proposer un accompagnement et une aide financière pour effectuer des travaux d’amélioration. C’est notre prochain objectif !”

 03. PROTÉGER votre proche avec la télé-assistance

  • Informer votre proche sur l’utilité et le fonctionnement d’un système électronique
  • Sécuriser son quotidien 24h/24 et 7j/7

“Enfin, ma mère habite seule dans un pavillon. Elle adore jardiner, du coup elle passe beaucoup de temps dehors. Pour sa sécurité, et ma sérénité, nous avons souhaité l’équiper d’une montre connectée. Pour le moment, elle ne la porte que lorsqu’elle est à l’extérieur et lorsqu’elle se sent malade. Avec mes enfants, cela nous rassure beaucoup surtout si je suis en déplacement pour le travail ou en vacances, et donc moins disponible pour l’appeler…”

 

Ces nouvelles solutions de services à la personne existent sous différentes formes : montre, pendentif, bracelet ou point fixe au domicile. Ces solutions de téléalarme sécurisent la personne âgée et son entourage en cas de chute. Un signal parvient à un centre d’appel qui se chargera de prévenir les personnes pouvant intervenir rapidement (famille, voisins, gardien d’immeuble et même les pompiers si personne ne répond !). En réagissant rapidement après une chute, vous évitez ainsi des conséquences graves sur la santé de votre proche.

 

Si votre parent est locataire et que ces aménagements vous semblent impossibles à faire, sachez que les appartements en location dans les résidences services seniors proposent déjà la plupart de ces aménagements ainsi qu’un service de téléassistance et la présence de personnel qualifié 24h/24 et 7J/7. Pour savoir si cette option pourrait plaire à votre proche, vous pouvez faire notre quizz (lien vers article) et lire d’autres articles tel que « La vie en résidence services seniors, concrètement ça change quoi ? »

 

*Ipsos pour l’Institut du Bien Vieillir, 2014